J’interrogeais hier, au nom de notre groupe, le Conseil communal de Mouscron quant à sa vision de la relance et du monde dit “d’après la crise”. J’ai interrogé la bourgmestre Brigitte Aubert sur les ambitions de la Ville de Mouscron, sur le travail participatif qu’il faudrait mener, au-delà des clivages politiques, et en y associant à la fois le citoyen et les acteurs de terrain. Force est de constater qu’une fois encore, la concertation n’a pas l’air d’être au programme. De réponses, nous n’en avons guère obtenues, et il nous a été demandé d’attendre le 6 juillet prochain pour obtenir les détails d’un programme financier qui semble déjà tout décidé. De vision, d’avenir et de projet de société, nous n’avons pas parlé.

Pourtant, nous savons toutes et tous que la crise sanitaire s’accompagne d’une crise sociale et économique dont nous ne commençons qu’à entrevoir l’ampleur. C’est un véritable plan de soutien et de relance transversal qu’il nous faut construire au niveau local.

Les exemples, en dehors de Mouscron, sont nombreux et peuvent être de belles sources d’inspiration. Quelques actions possibles:

  • Soutenir le commerce et l’horeca local au travers d’un chèque « ville » (qui coûte par exemple 10 euros à l’acheteur et qui a une valeur de 15 euros, ou chèque de 10 euros tout court). A Charleroi, le projet «C’est bon pour le local » a été lancé il y a plus d’un mois et les résultats sont là : 2000 bons d’achat achetés et 130.000 euros d’achat.
  • Prévoir des subsides complémentaires pour les secteurs associatifs ;
  • Prévoir un soutien au numérique pour l’enseignement ;
  • Soutenir les artistes et le monde culturel au travers de projets et/ou de soutien financier ;

Au delà des aspects financiers, il faut travailler ensemble à des problématiques sociales, car la crise est venue, une fois encore, renforcer les inégalités, la pauvreté, la solitude. Il est temps de:

  • Prévenir et lutter contre les violences domestiques ;
  • Prévenir et lutter contre la paupérisation ;
  • Prévenir et lutter contre l’isolement ;
  • Travailler à une société avec plus de cohésion sociale, plus juste.

Pour nous, socialistes, c’est tous ensemble qu’il faut mener ces combats. Nous voulons un groupe de travail pluraliste, participatif, pour étudier toutes les pistes. Et ce, selon un agenda soutenu, et en travaillant de concert avec tous les acteurs de terrain. On peut rêver? Car ils sont nombreux, les citoyens à attendre autre chose de la vie post-covid.