La semaine dernière, on célébrait un peu partout la “semaine de la mobilité”, qui avait pour thème cette année le partage de l’espace public. A Mouscron, cette semaine a sans doute laissé un goût amer à de nombreux usagers… Les très nombreux chantiers commencés en même temps et annoncés très tard ont transformé cette semaine en un véritable “cauchemar de la mobilité”. J’interpellais le Conseil communal de Mouscron ce lundi à ce sujet.

Carrefour des Canadiens à Dottignies, route de la laine, carrefour des rues Léopold et de Courtrai, réfection de la traversée du Mont-à-Leux (Grand rue, Avenue Mozart et Rheinfelden), chantier infrabel à la chaussée des Ballons, etc., la semaine de la mobilité s’est transformée en cauchemar de la mobilité pour des centaines de familles mouscronnoises.

Nous entendons bien qu’il y ait plusieurs types de chantiers : les privés, les chantiers communaux, ceux des Service public de Wallonie, ou d’Infrabel… Je peux comprendre la classification, mais dans les faits, pour les usagers, cela ne change rien.
Vous parlez d’accessibilité qui a vite été rendue à la Grand rue. Or, c’est faux. L’impossibilité d’y accéder par le rond-point la rend inaccessible pour beaucoup. Concrètement, ce sont des commerçants qui réalisent 10% de leurs chiffres d’affaires prévu, et qui sont à bout.

Chaos

Laissez-moi vous résumer une situation qui vous a été soumise: un commerçant de la Grand-Rue, qui a subi une ouverture de trottoirs pendant 3 mois, ensuite le COVID – il n’entre pas dans les conditions pour les chèques commerces- et maintenant les
travaux, le tout a réduit son chiffre d’affaires à des miettes. Mais encore… Une mère de famille qui fait le trajet d’Herseaux Ballons vers le Tuquet pour déposer ses enfants à l’école, qui les réveille à 6h, pour prendre la route à 7h et attendre une heure dans sa voiture en face de l’école en attendant son ouverture… Le tout pour échapper au chaos et au stress des bouchons.

« Les retours sont relativement positifs ». Je ne suis pas, nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette affirmation. Se déplacer dans certaines zones de Mouscron est plus qu’hasardeux. Et parler d’autres moyens de mobilité, oui, nous y sommes favorables mais cela ne s’improvise pas.
1h30 pour effectuer un déplacement de 2, 3, 4 km… C’est le quotidien de nombreux usagers. Se contenter du simple constat que tous les travaux tombent « malheureusement au même moment », cela ne suffit pas. Il est urgent d’établir un calendrier, une
coordination avec des priorités, mais surtout de le communiquer de manière adéquate aux usagers. Ce n’est pas la première fois qu’on évoque ces problèmes, mais leur concentration a créé un tel chaos qu’il faut aujourd’hui réagir.

L’échevine Marie-Hélène Vanelstraete a reconnu les divers problèmes de coordination qui se sont posés entre ces différents chantiers, et un calendrier malheureux quant à leur réalisation, éléments qui selon elle ne sont pas de sa responsabilité. Nous resterons donc attentifs à ce qu’une communication plus adéquate soit organisée dans l’avenir.

Fatima AHALLOUCH
Conseillère Communale