Renforcer la sécurité aux abords des établissements scolaires, c’est une priorité absolue. Fatima Ahallouch interpellait la ministre Debue à ce sujet voici quelques jours.

Une statistique d’abord. Deux enfants par jour sont victimes, en Wallonie, d’un accident de la route aux heures d’entrée et de sortie des classes. Les 3-11 ans représentent 41 % d’entre eux.

Un budget pour les communes

Afin d’augmenter la sécurité aux abords des écoles, le Gouvernement a décidé de dégager un budget de 7 millions d’euros pour renforcer la visibilité des abords des établissements scolaires grâce à une nouvelle zone de marquage inédite. L’objectif est de maintenir l’attention des usagers de la route tout au long du tronçon couvert par ce marquage, et de les faire ralentir plus tôt. Une première école, l’école fondamentale de Barvaux en Condroz, bénéficie déjà de ce nouveau marquage au sol. D’ici la prochaine rentrée scolaire, plusieurs établissements seront ainsi sécurisés en Wallonie. Dans un second temps, l’ensemble des communes qui le souhaiteront pourront en bénéficier. J’interrogeais la Ministre quant aux modalités pratiques de l’octroi de ces dispositifs par les communes.

Modalités d’octroi

Voici quelques éléments de réponse :

  • Ce projet fait suite à la consultation citoyenne réalisée lors des États généraux de la sécurité routière, en 2020, dont l’une des préoccupations principales exprimées était l’augmentation des infrastructures adaptées aux usagers vulnérables.
  • Concrètement, la visibilité des zones 30 aux abords des écoles maternelles et primaires implantées le long des voiries communales et régionales sera renforcée au moyen d’un marquage spécifique de carrés colorés, espacés et disposés de manière aléatoire. Ce projet est proposé aux communes. Il n’est donc pas automatique.
  • Pour encourager les pouvoirs locaux à réaliser ce type de marquage sur leurs voiries communales, d’ici fin 2023, un soutien financier est mis en place. La dépense sera subsidiée à hauteur de 80 % par la Région avec, plus précisément, un plafond de 5000 euros par école.
  • En pratique, les communes qui auront manifesté leur intérêt pour le 31 juillet prochain via le guichet des pouvoirs locaux auront la possibilité d’adhérer à une centrale d’achat pilotée par le SPW Mobilité et lnfrastructures afin de réaliser ce type de marquage. Les procédures administratives sont très simples.
  • Une circulaire a été adressée à l’attention de toutes les communes de Wallonie afin de les informer sur cette procédure, ses principes et sur la répartition des charges. Un premier critère limite ce nouveau type d’aménagement aux abords des écoles maternelles et primaires. Il ne pourra donc pas être reproduit à proximité d’autres lieux fréquentés par les enfants tels que des complexes sportifs ou plaines de jeux.
  • Selon les estimations et le budget disponible au niveau régional, il est prévu que chaque commune puisse bénéficier d’un subside pour couvrir l’aménagement de maximum huit écoles. Le budget prévu permet de couvrir la moitié des écoles fondamentales en Wallonie soit un peu plus de 1700 implantations.
  • La ministre mentionne par ailleurs sa volonté à promouvoir les pédibus et vélobus, projet axé autour de la mobilité scolaire et la sécurité. L’objectif est d’encadrer des déplacements sûrs vers et au départ de l’école.

Une opportunité à saisir

Les communes doivent se saisir de cette opportunité. On sait que la sécurité routière est une approche globale et que cela va tout à fait en faire partie. Les chiffres font froid dans le dos. On doit donc absolument intervenir pour les réduire. Nous inviterons les autorités locales à se saisir de cette opportunité.