Je présentais et déposais, hier au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une proposition de décret particulièrement important pour de nombreux jeunes. Il vise l’interdiction du « refus de réinscription » d’élèves dans l’enseignement obligatoire. Ce refus de réinscription, chaque année, concerne 1500 élèves. Des jeunes que l’on perd littéralement en chemin, et qui se retrouvent alors en décrochage scolaire. En cette période déjà très compliquée pour les étudiants et professeurs, il était nécessaire de prendre des mesures pour éviter plus de drames. Vous trouverez ci-dessous le résumé de cette proposition de décret.

1500 jeunes, chaque année, perdent « le fil » de l’école, en raison d’un refus de réinscription. Conséquence ? Beaucoup disparaissent des radars, et malheureusement ne terminent pas leur scolarité.

Etant donné la crise sanitaire actuelle, et le risque de décrochage scolaire accru qui pourrait menacer certains élèves dans l’enseignement obligatoire, cette proposition de décret vient interdire, pour cette rentrée, le refus de réinscription dans un établissement scolaire. Sauf dans les cas les plus graves. Par exemple, quand l’élève visé par le refus a porté atteinte à l’intégrité physique, psychologique ou morale d’un membre du personnel ou d’un autre élève, compromettant l’organisation ou la bonne marche de l’établissement.

Selon les articles 83 et 91 du décret « Missions », le refus de réinscription doit être notifié au plus tard le 5 septembre. Via cette modification décrétale proposée, aucun refus de réinscription ne pourra être notifié entre l’entrée en vigueur de la disposition et le 5 septembre 2020, sauf évidemment s’il est justifié par l’un des critères exclusivement listés plus haut, permettant une exclusion définitive.

Ce projet de décret nous paraît important afin de lutter contre le décrochage scolaire. Il est indispensable que dès la rentrée tous les enfants soient inscrits dans un établissement scolaire. En effet, de septembre à décembre, la Fédération Wallonie-Bruxelles, grâce à un texte de la majorité (voté hier en commission), va débloquer 17 millions d’euros visant à développer l’apprentissage personnalisé. L’ensemble des élèves doivent pouvoir bénéficier de ces périodes de cours.