Le groupe socialiste interpellait récemment, via Alain Leroy, la majorité mouscronnoise concernant la fracture numérique. La situation actuelle force un usage de plus en plus intense des outils numériques. Ce qui, dans la vie de tous les jours, pèse sur nombre de nos concitoyens.

Des citoyens nous interpellent régulièrement sur le fonctionnement des services administratifs de la Ville. Des services administratifs tels que l’Etat civil se font sur rendez-vous. Il semblerait que les délais peuvent être longs. Il n’est tout simplement plus possible, aujourd’hui, d’obtenir un document administratif en se rendant à la commune durant les heures de bureau. Les antennes décentralisées sont tout simplement fermées.

Par ailleurs, la presse s’est fait écho de cas de Covid-19 au sein du personnel administratif. Nous pensons dès lors qu’un maintien des antennes décentralisées permettrait de réduire la concentration en un seul lieu. Pourquoi les fermer aujourd’hui?

Le e-guichet permet bien entendu d’effectuer la plupart des démarches administratives simples par internet. Mais la fracture numérique reste une réalité. La Fondation Roi Baudouin vient justement de publier le baromètre de l’inclusion numérique, réalisé à son initiative par une équipe de chercheuses de l’UCLouvain et la VUB. L’enquête montre que les personnes avec des faibles revenus (moins de 1200 euros/mois) et un diplôme peu élevé sont particulièrement à risque de “décrocher”, numériquement parlant. Ce sont des groupes que l’on retrouve dans notre ville aussi.

Cette fracture numérique implique des inégalités à plusieurs niveaux:
  1. accès aux technologies numériques ;
  2. compétences numériques : 40% des Belges sont à risque d’”exclusion numérique” ;
  3. utilisation des services essentiels : 1 personne sur 2 ayant de faibles revenus ou qui est peu diplômée n’a jamais effectué de démarches administratives en ligne.

La baromètre de la Fondation Roi Baudouin met également en lumière d’autres publics susceptibles de rencontrer des difficultés avec le numérique : personnes âgées, jeunes issus de milieux fragilisés, personnes en difficulté avec l’écrit…

Il faut donc garder, au sein de notre ville, un service de proximité. Celui-ci doit être facile d’accès et disponible pour toutes et tous. Il est essentiel de répondre concrètement aux problèmes rencontrés par les publics fragilisés.