Les nouvelles évoluent avec la situation, et il ne se passe pas un jour sans que de nouvelles “zones rouges” s’ajoutent… Récemment, le gouvernement français a communiqué sur de nouveaux codes couleur. On vivra des heures “super-rouges” ou “écarlates” dans plusieurs villes de France, dont Lille, si proche de nos frontières. Qui des étudiants?

Zones rouges et étudiants

Pour rappel: la situation des frontaliers est prise en considération depuis peu, et certaines restrictions ne s’appliquent pas à ces derniers. Il est dont possible de se rendre en France pour des activités quotidiennes (infos à lire ici). Quid des étudiants français, nombreux dans nos écoles? J’interrogeais récemment la ministre Caroline Désir à ce propos. “L’une des spécificités de notre pays est en effet qu’il présente de nombreuses zones frontalières. Récemment, la Région des Hauts de France est devenue une zone rouge. Or, de nombreux élèves et étudiants des écoles belges vivent dans cette zone. Quelles sont les mesures applicables aux élèves frontaliers qui suivent leurs cours en Belgique? Par ailleurs, que devient la situation actuelle d’un élève qui passe habituellement sa semaine dans un internat belge et qui retourne chez lui, en France, les week-ends?”

Alors, on vient à l’école? Oui!

Les mesures restrictives en matière de déplacements entre États ne sont pas applicables aux personnes exerçant une fonction essentielle, ainsi qu’aux déplacement effectués pour répondre à un besoin essentiel. Parmi les exemples, le gouvernement fédéral vise d’ailleurs expressément les personnes qui se déplacent pour des raisons d’études. “Pour répondre directement à votre question, les élèves venant de départements français passés en zone rouge peuvent traverser la frontière pour rejoindre l’établissement scolaire ou l’internat dans lequel ils sont inscrits, et ce, sans devoir observer une quarantaine ou effectuer un test. Cette exception vaut aussi pour les élèves ou stagiaires qui se déplacent pour des raisons de formation dans le cadre de leurs études.”

Il était important de faire le point sur cette situation précise. Les problèmes aux frontières ont renforcé les inquiétudes des jeunes frontaliers. Certains élèves ont par exemple été arrêtés aux frontières et on leur a expliqué qu’ils auraient besoin, dès la semaine suivante, d’un document les autorisant à passer la frontière. Il y a aussi eu beaucoup de confusion à propos des élèves placés en internat. Beaucoup de rumeurs et de fausses informations ont circulé, mais en conclusion, les études des jeunes Français en Belgique peuvent donc se poursuivre le plus sereinement possible.

Fatima Ahallouch