J’ai interrogé récemment la ministre Caroline Désir quant au rôle des centres PMS dans le confinement et le déconfinement. Les centres PMS, indispensables pour de nombreux jeunes, publiaient récemment une carte blanche pour rappeler qu’ils sont plus que jamais présents, utiles et disponibles pour les enfants, ados et parents, durant cette crise. Vous trouverez ici l’essentiel de l’échange à ce sujet.

Dans une carte blanche publiée dans la presse, des centres psycho-médico-sociaux (PMS) se sont récemment adressés à la Ministre Désir en ces termes: «Nous, les centres PMS, pouvons aider vos enfants en période de confinement: ne nous oubliez pas». Dans cette même carte blanche, ils rappellent également aux parents, enfants, enseignants et directeurs d’école qu’ils sont présents et plus que jamais prêts à porter assistance aux jeunes et à leur famille.

L’importance du rôle des centres PMS durant la crise sanitaire est incontestable ; la circulaire 7550 intitulée «Coronavirus Covid-19: décision du Conseil national de sécurité du 25 avril 2020» les identifie d’ailleurs spécifiquement pour la prise en compte des impacts psychosociaux. Il ne fait aucun doute que le nombre d’enfants en situation de détresse a augmenté pendant les semaines de confinement. Il est bon de rappeler à chaque jeune, à chaque famille, qu’il ne faut pas hésiter à faire appel à ces acteurs de terrain.

“Avez-vous eu, depuis le début de la crise, des retours de terrain des centres PMS, notamment concernant la manière dont est maintenu le lien à distance avec les élèves en difficulté ? Comment les centres PMS ont-ils été intégrés dans le dialogue que vous entretenez avec les différents acteurs de l’enseignement ? Enfin, comment la rentrée s’est-elle déroulée pour les centres PMS ? Est-il possible de brosser un premier tableau de leurs actions ?”

Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation explique avoir pris connaissance des différentes actions menées par les centres PMS pendant le confinement et depuis la rentrée du 18 mai. De nombreuses initiatives ont été prises afin de maintenir les liens avec les jeunes et leur famille, qu’ils soient issus de milieux précaires ou non.

  • Certains centres ont spontanément pris contact avec les bénéficiaires par téléphone ou ont planifié des rencontres par visioconférence, selon les circonstances. En cas de force majeure, les agents des centres PMS ont organisé des rencontres de visu en maintenant les gestes barrières et la distanciation physique. Certains se sont même déplacés à domicile lorsque des inquiétudes particulières le justifiaient.
  • Le maillage du réseau est également resté actif et effectif ; il a permis des suivis continus en collaboration avec d’autres opérateurs. Mon cabinet a aussi rencontré les représentants des centres PMS des différentes fédérations de pouvoirs organisateurs dont les questions et points d’attention m’ont été transmis. Cela a d’ailleurs conduit à la diffusion de la circulaire 7570.
  • Quant aux actions, il y en a probablement autant que de centres PMS; chacun d’entre eux dispose en effet d’une autonomie méthodologique qui lui permet de fonctionner en tenant compte de son milieu, de la population qu’il dessert, mais aussi de ses ressources internes. Je citerai tout de même quelques actions, notamment celle d’un centre qui a diffusé une capsule sur le site internet des écoles de son réseau afin de rappeler sa disponibilité. Un autre a créé une chaîne sur YouTube pour y publier des vidéos destinées aux élèves. Un troisième a distribué aux familles un document ludique reprenant les coordonnées de tous les opérateurs PMS essentiels. D’autres encore ont trouvé un arrangement pour permettre à des élèves en bas âge et vivant dans des conditions difficiles de fréquenter les garderies organisées dans leur école.

«  La liste des exemples est longue et vous comprendrez que ne je peux pas être exhaustive. Je salue en tout cas le sens de l’initiative et la créativité dont ont fait preuve les centres PMS et qui constituent leur force. J’ai d’ailleurs répondu à leur carte blanche pour souligner l’importance de leur travail. »

En conclusion, les centres PMS tiennent un rôle d’observateurs privilégiés et une place essentielle  dans le monde scolaire, notamment sur le plan du travail préventif et du suivi des élèves. C’est aujourd’hui l’occasion de mettre en lumière l’important travail de fond qu’ils fournissent, car la multitude des exemples que vous citez ne nous donne qu’un aperçu de l’incroyable créativité dont font preuve les centres PMS sur le terrain.