Ce jeudi 30 mars, j’ai assisté à la soirée de clôture de “AI European Week meets Wallonia” qui s’est déroulée à l’Eurometropolitan e-campus de Tournai. La soirée a débuté à 18h30 par un mot d’introduction du président de l’Eurometropolitan e-Campus, Rudy Demotte, qui a accueilli les participants et présenté le thème de la soirée : “Convolution des Intelligences Humaines et Artificielles, quel Impact sur la société”.

La participation à cette soirée m’a permis d’approfondir ma compréhension des enjeux éthiques et sociétaux liés à l’intelligence artificielle et de découvrir comment l’IA est utilisée dans divers secteurs professionnels. Les discussions et les témoignages des intervenants ont été particulièrement éclairants et m’ont offert de précieuses perspectives pour mon travail parlementaire sur des sujets tels que la fracture numérique, l’IA dans l’enseignement et l’accès à la connaissance pour tous.

Les débats et la présentation des intervenants étaient animés par Sébastien Claeyssens, coordinateur de projets de l’Eurometropolitan e-Campus. Laurence Devillers chercheuse et professeure en intelligence artificielle et éthique, a abordé le sujet “IA, ChatGPT, robot émotionnel : enjeux éthiques et sociétaux”.

Jeremy Lamri , entrepreneur et expert en innovation, a présenté “Quel futur du travail nous proposent les IA génératives ?”.

Après ces exposés, une table ronde a rassemblé Jeremy Lamri, Loïc Delhuvenne, directeur général de l’Agence de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, Nicolas Chadi, docteur spécialisé en imagerie médicale, et Panteros666, artiste musicien et digital art. Ils ont tous les trois témoigné de leur expérience pratique en termes d’utilisation de l’IA dans leurs métiers respectifs.

Les exposés se sont clôturés par l’intervention de la ministre de la défense, Ludivine Dedonder, qui a exposé comment l’IA était déjà présente dans les domaines militaires.

Ensuite nous avons été conviés à un cocktail où nous avons pu poursuivre nos échanges tout en appréciant la prestation musicale de Pantero666.

Si je dois retenir ce qui m’a le plus marqué dans ces exposés, c’est la conclusion de l’intervention de Jeremy Lamri. En effet, pour lui, on ne peut pas imaginer que le développement de l’IA ne se poursuive pas. Les intérêts et les avantages que cela apporte à la productivité sont indéniables, il l’a d’ailleurs démontré par des exemples pratiques et concrets.

– “L’histoire nous montre que les sociétés occidentales ont toujours adopté ce qui servait la rentabilité en augmentant la productivité. Cela, à chaque fois, a entraîné une diminution d’emplois dans le secteur auquel l’avancée technique ou technologique permettait l’augmentation de rendement. Pour faire court, l’arrivée des machines agricoles a fait diminuer les emplois dans le secteur primaire, et les emplois ont basculé vers le secteur secondaire ensuite l’automatisation et la robotisation des entreprises ont fait glisser les emplois dans le secteur tertiaire. Voilà où nous en sommes… Avec l’IA, les emplois vont diminuer dans le secteur tertiaire…
Étant donné la vitesse de développement de l’IA, beaucoup plus rapide à se mettre en place que toute autre avancée technologique, il est plus que temps d’inventer, d’imaginer, de créer le secteur “quaternaire” porteur des emplois futurs.

Un secteur qui devrait trouver le moyen de valoriser les services et autres actions aujourd’hui largement menées par des bénévoles : nettoyer et entretenir les forêts, les parcs, l’environnement… s’occuper des personnes âgées et des personnes plus fragiles, etc. Ce modèle n’existe pas et nous devons le construire ensemble. “

Une perspective optimiste puisque cela ouvrirait la voie à un monde plus humain où les valeurs sociales seraient plus importantes que les valeurs vénales.
“Il n’y a rien de plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue”: nous devons rêver grand et être utopistes si nous voulons que des choses se réalisent.