Mesdames et Messieurs,
Chacun en vos titres et qualités
Cher(e)s ami(e)s,

Tout d’abord, merci du fond du cœur de votre présence aujourd’hui.
Merci à ma famille, mes amis et mon équipe, Cindy, Cédric et Christophe de m’accompagner et de m’entourer chaque jour.
Merci aussi à tous les bénévoles qui ont permis à cette soirée de se tenir.
Je pense à Christophe, Marie, Ludo, Jordan, Jason, Clara, Bruno, Alan, et j’en oublie.

Je suis ravie de vous recevoir au centre culturel. La culture… Jean D’Ormesson disait « La culture est proche d’une façon d’être, d’un coup de foudre, d’une fête toujours inachevée du bonheur ». C’est tout de même bien plus beau et bien plus grand que le mot culture dont certains se servent pour créer un « nous » et « eux ». La culture ouvre l’horizon tout en ancrant dans le réel, et être un véritable guérisseur, ne parle-t-on pas de prescriptions muséales depuis quelques temps ? Tous ces mots sur la culture, pour vous dire que je suis heureuse de vous présenter les vœux du parti socialiste dans ce lieu.
La nouvelle année sonne parfois bien malgré nous parfois comme un moment de bilan, ou du moins d’un moment où l’on regarde dans le rétroviseur.
Je me suis mise à la recherche un événement sympa qui m’avait marquée. Pas difficile à trouver en fait. Jolien Boumkwo. Est-ce que ce nom vous dit quelque chose ? Peut-être pas, mais si je vous dis que c’est une lanceuse de poids belge qui s’est improvisé spécialiste du 100m haies pour éviter la disqualification de son équipe aux jeux européens. Sans surprise, elle a terminé à la dernière place de sa série. Mais sans cette course, l’équipe belge aurait été disqualifiée suite à une blessure de la spécialiste de la discipline. Un scène pour le moins surprenante mais un bel esprit d’équipe ! J’ai adoré cette histoire qui me fait dire qu’on devrait toutes et tous avoir une Jolien Boumkwo dans nos vies
Et par curiosité, je suis allée relire les vœux des années précédentes. Et j’ai noté que mon 1er discours pour les vœux, en 2020 précisait que « J’ai été émue, honorée et heureuse. «
Je disais donc, émue de la confiance que l’on m’a témoignée ;
Honorée, de vous représenter ;
Heureuse de pouvoir m’investir pour la politique que j’aime et de faire quelque peu bouger les lignes.
Et les 4 années qui viennent de se passer sont loin d’avoir été un long fleuve tranquille (cela existe-t-il seulement, on peut se le demander…) mais ces mots que j’exprimais il y a 4 ans gardent une vraie signification, une résonnance. Je reste émue, honorée et heureuse.
Je suis heureuse de l’équipe que nous formons avec mes collègues que ce soit au conseil communal (du moins la plupart), au parlement wallon, au parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles, à la Chambre ou au Sénat.
J’ai eu Ă  coeur de jouer le mieux possible le rĂ´le de relais de Mouscron vers les parlements.
La démocratie n’est pas parfaite. Nous ne sommes pas parfaits. Mais ce qui est certain c’est que les fausses promesses de partis ou des groupes extrémistes, et les « y a qu’à » « faut que », « il suffit de » n’aideront personne même si cela fait du bien d’entendre des solutions simples à des problèmes complexes. Et j’attire votre attention sur les mouvements pseudos citoyens qui tout en se planquant derrière le nom « citoyen », menaient de véritables frondes antidémocratiques, tout en soulignant avec beaucoup d’emphase qu’ils défendaient justement la démocratie. Fausses informations, désinformation, manipulation, complotisme, et j’en passe qui ont participé à la division de nos sociétés, le tout souvent bien organisé aussi par des ingérences étrangères. Saviez-vous que l’un des points faibles de nos pays occidentaux étaient les fondements de nos sociétés démocratiques et pluralistes ? C’est une richesse et en même temps notre talon d’Achille qui est attaqué, notamment par des usines à trolls à l’étranger, qui ont pour seuls buts de créer de la discorde dans notre société, de monter les populations les unes contre les autres, et de déstabiliser nos démocraties. Ce n’est pas de la science fiction, nos travaux au sénat sur la désinformation et sur les ingérences étrangères ont pu objectiver ces éléments sur base d’analyses de la sureté de l’état et le département de la Défense belge.
Je vous parle de ces discordes, car il y a quelques jours est sortie une étude sur la surmortalité due à l’hydrochloriquine. Vous savez ce traitement présenté comme miraculeux par certains durant la crise sanitaire. Celles et ceux qui sont monté au créneau pour la réclamer, au nom des citoyens, on ne les entend plus aujourd’hui et ils n’ont aucun compte à rendre. Quand on est leader, on se doit de peser ses mots et d’être conscients de leur portée. Ce que je trouve effrayant, c’est qu’à l’heure des réseaux sociaux, quelqu’un peut enflammer les foules avec des choses totalement folles, avec des conséquences graves, et puis il peut disparaitre aussi vite qu’il est apparu en supprimant tout simplement sa présence sur les réseaux sociaux. Pas question de responsabilité. Les protagonistes se drapent du manteau « de simple citoyen » qui a donné un avis. A chacun de se débrouiller avec les conséquences. Ce n’est pas ca faire vivre la démocratie.
Mais cette démocratie imparfaite, nous devons la défendre et cela est encore plus vraie face à un ultra libéralisme qui broie tout ce qui se trouve sur le chemin du profit, nous sommes restés déterminés, avec une volonté féroce, de combattre les injustices parce que la misère n’est pas belle. Et ce discours de gauche, j’ai veillé à ce qu’il empreigne la vie publique à Mouscron, au-delà d’ailleurs des différences partisanes, des partis politiques.
Des films, des conférences, des expositions, des rencontres, voilà différents moyens via lesquels j’ai voulu aller à la rencontre des autres et installer un vision alternative de notre société.
Nous avons ainsi accueilli Paul Magnette, Thomas Dermine, Ludivine Dedonder, Serge Hustache, Chrsitine Mahy et le réseau wallon de lutte contre la pauvreté, Frédéric Crahay directeur de la Fondation Auschwitz, Edgar Szoc, actuel président de la Ligue des droits humains, Thierry Bodson Président de la FGTB, Julien Dohet et Olivier Starquit, syndicalistes et fervents opposants de l’extrême droite.
Nous avons débattu autour de thèmes aussi variés que la lutte contre l’extrême droite, la situation en Palestine, le plan de relance fédéral, changement climatique et justice sociale, lutte contre le racisme, l’antisémitisme, les fausses informations médicales, les fondements de la science, la lutte contre l’extrême droite, la place des femmes dans notre histoire, notamment notre histoire textile, et j’en passe.
Et de toutes ces rencontres en est ressorti des analyses, des constats et une envie d’aller de l’avant.
L’avenir. parce qu’il s’agit pas de la prévoir comme l’indiquait Antoine de Saint Exupéry mais bien de le rendre possible. Et c’est à ce projet que j’invite les citoyens mouscronnois : rendre un autre futur possible.
Cet avenir c’est celui que nous créons ensemble et les défis ne manquent pas : la lutte contre les inégalités, le travail pour une société plus durable, plus inclusive, les soins de santé, la santé mentale, l’éducation, lutte contre la pauvreté, la lutte contre le changement climatique, la place de l’Homme et de l’intelligence artificielle, une société inclusive pour les jeunes et moins jeunes, la lutte contre le racisme et les discriminations, pour l’émancipation de chacune et chacun d’entre nous dans une société qui fait sens….
Un des moyens d’y participer, c’est notamment de participer à l’enquête « Mouscron, c’est nous. ». Une première édition freinée par la Covid avait vu le jour, une version actualisée sera mise en ligne dans les prochains jours. C’est une manière de recueillir l’avis des Mouscronnoises et Mouscronnois sur leur ville. Elle s’adresse à toutes et tous : anciens ou nouveaux arrivants, jeunes et moins jeunes, travailleurs actifs ou non actifs, étudiants, retraités, de tous horizons qui souhaitent partager leurs expériences, leurs espoirs et leurs idées pour Mouscron.
Vous trouverez l’enquête sur www.mouscroncestnous.be. Je vous invite toutes et tous à y accorder quelques minutes de votre temps, que je sais précieux et mieux encore à accompagner une personne qui ne serait pas à l’aise avec l’outil numérique : son avis compte aussi. Elle est également disponible en version papier sur simple demande.
Le message reste le même : c’est un nous rassembleur, qui invite celles et ceux qui veulent une ville qui inclut et qui bouge avec toutes ses composantes. C’est évidemment à l’opposé du « nous » utilisé et que tente de s’accaparer l’extrême droite : un nous qui exclut et qui divise.
Je ne serai pas beaucoup plus longue. Vous l’aurez compris, ce que je vous propose c’est de construire des ponts, là où d’autres érigent des murs. J’ai l’espoir, la force et la détermination pour mener à vos côtés ces combats.

On évoque souvent cette citation de Jacques Brel « je vous souhaite des rêves à en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns. ». j’aimerais m’attarder sur la fin de cette citation que l’on évoque beaucoup moins : « Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable. » Je la trouve bien calibrée pour répondre aux doutes qui nous assaillent parfois, les soucis auxquels nous devons faire face, les difficultés qu’il faut surmonter. Nul de raisonnable ne doit y renoncer sans avoir livrer une rude bataille ». Alors comme notre lanceuse de poids nationale, on ne lâche rien et y va. Et comme pour tout ce que l’on souhaite entreprendre, il s’agit de le commencer, alors allons-y. « l’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. » (Goethe)
Je vous souhaite cher(e)s ami(e)s, mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année.