Introduction
Suite à la fraude au président subie par la SOFICO, qui a causé un préjudice financier important, j’ai interrogé le Ministre du Budget et des Finances, M. Dolimont, sur les mesures prises pour renforcer la sécurité financière au sein du Service public de Wallonie (SPW).

Problématique
La SOFICO a été victime d’une fraude au président, avec de fausses factures payées sans vérification, provoquant une perte d’environ 1 million d’euros d’argent public. La question se pose donc sur la robustesse des systèmes de contrôle au sein du SPW.

Les mesures en place

M. Dolimont a fourni des détails sur les procédures de contrôle financier en place au sein du SPW. Selon lui, le processus de paiement est intégré dans l’application WBFin SAP, avec une séparation stricte des fonctions entre les départements de la comptabilité, du budget et de la trésorerie. Les contrôles sont réalisés à plusieurs stades, rendant la fraude au président très peu probable au niveau même du SPW.

Adrien Dolimont (MR)

La Sofico Victime d’une “Fraude au Président” : 2,35 Millions d’Euros en Jeu

La Société de financement complémentaire des infrastructures (Sofico) a récemment été victime d’une fraude au président. Selon les informations publiées par L’Echo, des fausses factures totalisant 2,35 millions d’euros ont été payées sans les vérifications adéquates.

Cette arnaque a été détectée le 31 juillet dernier, lorsque la Sofico a constaté un paiement non finalisé en raison du compte bénéficiaire étant sur une liste noire. Les paiements incriminés avaient été réalisés les 27 et 28 juillet. Heureusement, 60% des opérations ont pu être bloquées, ramenant la perte nette à environ 1,022 million d’euros d’argent public non récupéré.

Il est à noter que le collaborateur impliqué dans cette affaire n’avait pas agi pour son bénéfice personnel et a depuis été licencié. Le Conseil d’Administration et l’équipe dirigeante restent en poste, mettant en lumière la vulnérabilité des structures institutionnelles face à ce type de fraude sophistiqué.

Mes réflexions
J’ai relevé que, bien que des mesures de sécurité strictes soient en place, le risque zéro n’existe pas. Je suis toutefois satisfaite de constater la prise en compte de plusieurs niveaux de sécurité, de la séparation des tâches à l’analyse préalable approfondie des paiements.

C’est précisément la simplicité des méthodes de fraude, souvent basées sur l’ingénierie sociale, qui doit nous interpeller.

Conclusion
Il est rassurant de savoir que des mesures robustes sont en place pour prévenir les fraudes financières au sein du SPW. Cependant, il faut maintenir un niveau de vigilance élevé, car comme l’a rappelé le Ministre, le risque zéro n’existe pas.

L’escroquerie aux faux ordres de virement ou « escroquerie au président » connaît, depuis quelques années, une forte recrudescence. La technique des fraudeurs repose sur le « social engineering » (ingénierie sociale), méthode qui vise à soutirer des informations à des personnes sans qu’elles ne s’en rendent compte.

Le mode opératoire est toujours le même : le fraudeur contacte le service comptable d’une entreprise cible, en se faisant passer pour le président de la société mère ou du groupe.

Le contact se fait par courriel ou par téléphone, via le standard. Après quelques échanges destinés à instaurer la confiance, le fraudeur demande que soit réalisé un virement international non planifié, au caractère urgent et confidentiel. Le comptable sollicité s’exécute, après avoir reçu les références du compte étranger à créditer.