L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) fête ses 10 ans. C’est le moment de faire un état des lieux du travail effectué avec les services de promotion de la santé à l’école (PSE). À cette occasion, le magazine PROF n°52 consacre un article à ce sujet.

L’EVRAS qu’est-ce que c’est ?

L’EVRAS -éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle- consiste à accompagner les enfants, les adolescents et les jeunes adultes en leur proposant un éveil aux multiples dimensions de leur développement. Leurs valeurs sont donc le respect, la tolérance, l’accueil des différences et l’ouverture à l’autre. En fonction de l’âge, ils peuvent aborder différentes thématiques : les émotions, les changements corporels, le consentement, les égalités hommes femmes… Le but est d’aider les jeunes à construire leur identité, assurer leur bien-être et à prendre des décisions éclairées.

Un ensemble d’acteurs prennent en charge l’EVRAS : écoles, parents, intervenants extrascolaires, centres PMS et les services de promotion de la santé à l’école (PSE). Leurs démarches doivent également être adaptée aux besoins et attentes des élèves et du projet de l’établissement. Les centres PMS et les services PSE doivent permettre cette mise en œuvre. Ils exercent également un rôle fondamental d’interface entre les ressources internes et externes de l’école.

L’état des lieux du magazine PROF

Dans son article, le magazine PROF fait une rétrospective du chemin parcouru et dresse les objectifs futurs. Depuis le 12 juillet 2012, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle fait partie des missions de l’enseignement obligatoire. En région Bruxelloise, moins de 20% des élèves ont bénéficié d’une formation durant leur scolarité. Tandis qu’en Région wallonne, les Centres de planning familial arrivent à saturation en termes de moyens humains. Ils ne peuvent pas augmenter leur capacité pour assurer les animations. En 2018, il y a eu 133 000 bénéficiaires en milieu scolaire et hors scolaire.

La Fédération Wallonie-Bruxelles annonce deux objectifs. Le premier est de généraliser l’EVRAS. Pour cela, il faut collecter les données afin d’observer le programme suivi par chaque élève et sa cohérence. Le deuxième objectif est de labeliser les opérateurs extérieurs intervenant dans les écoles. Ils se basent donc sur le modèle du label existant pour garantir la qualité des interventions sur les thématiques du secteur de la Jeunesse.

J’interrogeais récemment Bénédicte Linard, vice-présidente du gouvernement et ministre de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes sur l’état des lieux de l’EVRAS et sur l’impact qu’a pu avoir la crise sanitaire sur ces activités.

Ci-dessous, vous retrouverez notre échange :