Le padel, oui ! Mais pas à proximité des habitations
Nous ne pouvons que nous réjouir de l’essor d’une pratique sportive en Wallonie. Le padel, ce sport que l’on pourrait situer entre le squash et le tennis, jouit d’un beau succès actuellement. Selon l’association Francophone de padel, de 135 affiliés en 2016, le nombre de pratiquants s’est envolé à 5897 affiliés en 2021.
Des terrains en ville?
La discipline plaît, et des installations sont donc nécessaires. Aujourd’hui, de nombreux clubs de tennis cherchent à modifier leur offre et transforment des terrains de tennis existants en terrain de padel. Mais chaque médaille a son revers : un terrain de padel est entouré d’une paroi en verre, et le retour de balle génère beaucoup de bruit. Une situation qui est d’ores et déjà explosive dans certaines régions, entre riverains et propriétaires de clubs. Dans les villes et quartiers encore épargnés, on craint l’arrivée de ce nouveau sport. Plusieurs Mouscronnois nous ont d’ailleurs interpellés à ce sujet.
Un sport qui se pratique à toute heure
Les terrains de tennis sont davantage utilisés en journée, plus encore en période de championnat. Le padel est prévu, lui, pour une utilisation très étendue au niveau de l’horaire, grâce à un éclairage adapté. Concrètement, à l’heure actuelle, chaque autorité locale gère cette problématique lors de la demande de permis d’urbanisme pour les terrains de padel.
Dans certaines communes le permis est refusé systématiquement, à cause de la pollution sonore évoquée ci-dessus. Dans d’autres, où il a été accordé, les riverains dénoncent d’importantes nuisances. Des pétitions circulent, des terrains sont fermés, des cabinets d’avocats sont saisis…
« Gêne bien réelle »
J’ai donc interrogé la ministre Tellier à ce sujet. Elle indique que « Certaines précautions peuvent être prises lors de la construction de nouveaux terrains. Ils devraient d’abord être situés loin des habitations. Ensuite, lorsque cela est possible, ils devraient être couverts, ce qui présente en outre l’avantage pour les propriétaires et les pratiquants, de les rendre exploitables en hiver également. Consciente de la gêne bien réelle que la pratique de ce sport peut causer aux riverains des terrains, je vais charger mon administration d’analyser les possibilités de rédiger une proposition de réglementation sur le sujet. »
Vous trouverez ici l’intégralité de l’échange.