Le 25 novembre dernier, des femmes, à Mouscron comme ailleurs, manifestaient contre les violences. Violences conjugales, sexuelles, psychologiques, économiques. Insultes, agressions, coups, viols…  Féminicides. Déjà 18 cette année à l’échelle du pays ! « Pas une de plus !». Pas une, nous n’en voulons pas une. A Mouscron, les associations féministes se sont réunies en cette fin novembre au Centre Marius Staquet pour crier leur ras-le-bol, artistiquement, élégamment. Nous les soutenons, incontestablement, dans ce combat, qui est aussi le nôtre.

Car le féminisme, en 2021, a encore de beaux jours devant lui. Les droits des femmes, si vaillamment arrachés face à un patriarcat tout-puissant, doivent être défendus, à tout prix. Ailleurs dans le monde, des mouvances extrémistes de droite s’attaquent, dans des pays pourtant démocratiques, à l’avortement, à la santé des femmes. Chez nous, les inégalités, salariales notamment, continuent d’exister, tandis que le harcèlement en rue, en ligne, au travail ou ailleurs, fait partie du quotidien de nombreuses femmes. Le féminisme, c’est toujours d’actualité. Résistons.

Défendre ses droits

« Le droit de défendre ses droits », c’est aussi ça qui doit être défendu. Voici quelque temps, notre groupe a soutenu une revendication syndicale d’envergure : le droit de manifester, d’occuper l’espace public, de ne pas être attaqué en justice pour avoir mené une lutte sociale. Cela vaut pour le monde du travail, mais aussi pour les militants au sens large. Celles et ceux qui défendent nos droits fondamentaux et portent des combats démocratiques essentiels : climat, jeunesse, féminisme… Brimer la lutte sociale, comme on l’a vu récemment dans plusieurs tribunaux belges et dans des discours de la droite, c’est s’attaquer au progrès social. Résistons.

Rester vigilants

La résistance, nous l’avons menée également sur un front de taille cet automne : la lutte contre l’extrême-droite. Pendant un mois, l’action commune socialiste a organisé l’exposition « Triangle rouge », au Musée de Folklore vie Frontalière. Un événement important, pour un message essentiel : les discours haineux du passé sont toujours parmi nous aujourd’hui. La fascisme n’a pas disparu avec la seconde guerre mondiale. Il est partout. Il transpire sur les réseaux sociaux, il s’immisce dans des mouvements contestataires, dont il est parfois même l’instigateur. Il porte un masque, même s’il prétend le contraire, et des noms fleuris pour tromper le citoyen. Mais ne soyons pas dupes. La bête s’habille plus discrètement qu’avant. La bête porte un costume et fait des podcasts, mais elle n’en est pas moins pétrie de racisme, de xénophobie et de haine de son prochain. Là encore, tous les jours, résistons.

Lutter contre la précarité, au niveau local aussi

Alors que la quatrième vague du Covid nous frappe, celle de la pauvreté fait également des ravages sur la population. Les factures d’énergie sont impayables, et les revenus de certaines catégories de métiers toujours réduits… Au niveau local, des choses peuvent être faites. Parlons de la taxe déchets par exemple. Si certains se targuent sur les réseaux sociaux d’avoir obtenu des résultats à ce sujet via des posts ou des pétitions, la réalité est toute autre. C’est bien au coeur du conseil communal que vos représentants socialistes ont défendu ce dossier, bien avant que d’autres ne s’en émeuvent. Dès l’adoption de la nouvelle taxe immondices, le groupe PS s’est insurgé contre les changements indéfendables de la majorité et nous avons été entendus:

  • Les personnes en statut BIM ont été intégrées à la liste des bénéficiaires de la prime sociale.
  • Le calcul du coût vérité a été revu et permettra une baisse de la taxe de 13,5€/ménage.
  • L’utilisation de couches pour enfants et adultes vont permettre l’octroi de sacs supplémentaires.

Le combat continue pour :

  • revoir les catégories de personnes qui ont droit à une prime sociale. Un multi propriétaire, par exemple, ne devrait pas être concerné;
  • Augmenter la prime sociale ;
  • Ne pas associer la taxe égouts à la “taxe déchets”, ce sont deux choses distinctes qui créent la confusion et gonflent la facture pour le citoyen.

Lutter contre la précarité, c’est aussi résister. Dans un monde plus social, personne ne doit être laissés de côté. Alors restons unis, solidaires. Et prenons soin les uns des autres.