Relance, culture, éducation à la nuance… Petit bilan du mois de septembre
Cet article est paru dans le magazine “Vivre dans ma Ville” de septembre 2020, et balaie quelques sujets de l’actualité locale.
Relance et solidarité
Très tôt lors dans la préparation du déconfinement, nous avons demandé à la Ville de prendre des mesures pour soutenir la relance. Elle a récemment prévu un budget de 1 million d’euros sous forme de chèque de 15 euros/ habitant. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les Mouscronnois et les commerçant locaux. Nous adhérons au projet, mais nous demandons que les opérateurs sportifs et culturels soient également inclus dans le dispositif. Il faut aussi soutenir nos artistes et le secteur de l’événementiel. Nous souhaitons par exemple voir se développer divers projets “street art” (à l’instar des villes de Huy, Mons ou Ostende). C’est là la possibilité de mettre nos artistes à profit et à l’honneur dans la phase « post-covid ».
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Soyeu, vous avez dit soyeu ?
« Quel soyeu ! » « C’était mieux avant »… Le musée de Folklore, véritable bijou en plein centre-ville vous invite à questionner les mots, les lieux communs et les phrases toutes faites, en bref nos « certitudes ». Notre région regorge de richesses, comme le musée, mais malheureusement, il y a peu de cohérence dans la communication des opérateurs, dont la Ville et l’office du tourisme sur «ce qu’il y a à voir et à faire » à Mouscron. Nous avons demandé à la majorité de mettre les bouchées doubles pour les mettre en valeur et les porter à la connaissance des touristes potentiels mais aussi des habitants, qui restent les meilleurs ambassadeurs de notre ville.
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Urgence de l’éducation à la nuance
Des intellectuels s’inquiètent de la polarisation croissante de notre société : plus facile et plus rapide de faire le buzz avec le sujet le plus polémique, les raccourcis les plus simplistes, les positions les plus tranchées. On fait passer la nuance comme une faiblesse alors que s’interroger sur ses certitudes, entendre les arguments des autres, ce n’est pas choisir la facilité. Au contraire, c’est la seule démarche qui nécessite un travail. S’enfermer dans ses certitudes, c’est la facilité.
Un exemple: le projet de construction de cuisines sur le site du Refuge. Et si on interrogeait les faits ? De quoi parle-t-on ? Pourquoi ? Dans quelles conditions ? C’est une demande de permis d’urbanisme. Chacun peut aller consulter les documents et faire part de ses remarques. Il est primordial de veiller à la quiétude des riverains. C’est une priorité absolue. Nous le disons avec force. Ce seront des lieux sécurisés et soumis à un règlement strict (utilisation entre 8h et 22h). L’exil est un chemin difficile, une épreuve. Les procédures d’asile s’éternisent plus que de raison. Les habitudes culinaires sont des éléments constitutifs de toute culture. A chacun de s’adapter ? Une toute petite fille traumatisée par la violence et l’exil qui ne mange que des pâtes, une maman en larmes qui remercie des bénévoles qui lui permettent de cuisiner cela chez eux pour pouvoir nourrir son enfant. Voilà à quoi vont servir ces cuisines. Il n’y a pas d’un côté des « pro Fedasil » qui seraient des vendus à la thèse insensée du grand remplacement et des « vrais de vrais » qui défendraient notre identité et les riverains. C’est faux.
On fait le pari de la nuance ?
Fatima Ahallouch, pour le groupe PS